Connaitre les backlinks d’un site internet
Toutes nos explications et top 7 des meilleurs outils pour le faire simplement
7 minutes
🤓 Découvrez l'avenir du contenu web et SEO :
Télécharger le e-book 📖Guide complet sur l'écriture inclusive
Publié le 16 décembre 2024 - Mis à jour le 26 décembre 2024
Temps de lecture : 8 minutes
L’écriture inclusive est au cœur des débats depuis le début des années 2020. Elle apparait dans certains textes que nous lisons et nous voyons plus souvent ce nouveau pronom « iel ». Petit à petit, cette nouvelle manière d’écrire entre dans notre quotidien.
L’objectif principal de l’écriture inclusive est de diminuer les inégalités liées au genre et à cette fameuse règle de grammaire qui dit « le masculin l’emporte sur le féminin dès qu’il s’agit d’un groupe mixte ».
Dans cet article, nous allons décrypter l’écriture inclusive en tentant de comprendre :
L’écriture inclusive est un ensemble de pratiques de rédaction dans le but de réduire les inégalités de langage entre le féminin et le masculin. Les textes deviennent ainsi plus égalitaires.
En 2020, le thème de l’écriture inclusive revient sur le devant de la scène et fait polémique depuis la publication de différents articles sur le sujet. Le premier sur le site Marianne, plusieurs linguistes dénoncent les problèmes pour oraliser un texte rédigé sous forme inclusive, les difficultés liées à l’apprentissage et son côté militant féministe.
La réponse ne se fait pas attendre, sur le site Médiapart, où d’autres professionnels de la langue française donnent leur avis. Ces derniers estiment qu’il ne faut pas s’arrêter à la typographie comme l’usage du point médian (point du milieu) et à la difficulté de l’oraliser.
Enfin, Pascal Gygax dans The Conversation revient sur le sujet en faisant une synthèse des deux tribunes précédentes. Il rappelle que 45 % des textes anciens utilisaient l’accord de proximité, pratique en usage dans l’écriture inclusive. De plus, il explique qu’il n’y a pas encore suffisamment d’études qui prouvent le ralentissement de la lecture. Enfin, selon les recherches, l’emploi du masculin pour des groupes mixtes engendre essentiellement des représentations masculines.
Ce n’est pas la première fois que le débat est lancé. En effet, déjà dans les années 70, les groupes féministes soulevaient la question du masculin dominant.
En 1984, l’Académie Française propose une féminisation des métiers. Certains auteurs des années 90-2000 prennent le sujet comme thème de leur ouvrage. C’est le cas de Pierre Vachon-L’Heureux et Louise Guénette dans le livre « Avoir bon genre à l’écrit : le guide de la rédaction épicène« .
Juridiquement parlant, il n’y a pas d’obligation légale sur l’usage de cette forme d’écriture. Chacun fait comme il le souhaite, sauf dans deux cas bien particuliers :
L’Académie française, pour sa part, accepte la féminisation des métiers et leur utilisation dans les textes. Par contre, elle rejette ce mouvement de féminisation systématique et donc l’écriture inclusive de manière générale. Position qu’elle renouvelle dans sa « Lettre ouverte sur l’écriture inclusive« le lendemain de la parution de la circulaire de Jean-Michel Blanquer le 6 mai 2021, alors ministre de l’Éducation nationale.
Vous l’avez compris, diminuer les inégalités homme-femme à travers l’écriture fait couler de l’encre, et cela, depuis des décennies. Tentons de comprendre les avantages et les inconvénients de ce type d’écriture.
Quels sont les avantages de l’écriture inclusive ?
Ex : Êtes-vous prêt.e.s à la pratique de l’écriture inclusive ? Autres possibilités d’écriture : prêtEs, prêt·e·s, prêt-e-s, prêt(e)s, prêt/e/s. Toutes ces formes sont à ce jour autorisées.
Tous les documents peuvent être rédigés sous cette forme. Les textes de loi, les offres d’emploi, les questionnaires, les e-mails, les règles de jeux, les discours… En clair, tous les documents peuvent être sous forme inclusive.
Et pour les textes sur Internet, quelles sont les conséquences de l’écriture inclusive ?
“Les internautes ne posent pas leurs questions à Google en écriture inclusive”
Les rédacteurs et rédactrices web ont pour objectif lors de la création d’un contenu d’apparaitre le plus haut possible dans les résultats de recherche. Or écriture inclusive et optimisation SEO ne semblent pas faire bon ménage car cela embrouille plus les robots des moteurs de recherche dans leur compréhension des contenus qu’autre chose.
Quelques conseils pour allier écriture inclusive et référencement SEO :
Petit à petit, l’écriture inclusive se fait plus présente dans les textes que nous lisons. Si vous aussi, vous souhaitez utiliser ce format, voici un guide pratique pour apprendre à rédiger en langage inclusif.
Utiliser le langage épicène, c’est utiliser un maximum de mots neutres et génériques dans votre texte. Quelques exemples d’utilisation du langage non sexiste :
C’est aussi employer le singulier collectif pour obtenir la neutralité :
Le langage épicène est accessible et facile à mettre en place lorsque l’on veut rédiger en utilisant une formulation non sexiste.
Cette pratique consiste à utiliser la féminisation des titres et la féminisation des noms dans les textes en écrivant les deux genres à chaque fois. Exemples :
Avec l’apparition de la rédaction non sexiste, certains noms de métier ont trouvé un féminin, réduisant également le stéréotype de sexe. C’est le cas des mots :
Les règles de grammaire française sont aussi modifiées. En effet, le masculin n’est plus prioritaire en cas de mixité. La nouvelle règle des accords de proximité explique : l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom le plus proche. Prenons un exemple pour comprendre :
« Les garçons et les filles sont prêts à sortir » devient « Les garçons et les filles sont prêtes à sortir ». Prêt s’accorde avec les filles selon la règle des accords de proximité.
Si les accords de proximité vous perturbent, vous pouvez toujours inverser les filles et les garçons pour que l’adjectif prêt s’accorde avec les garçons. La phrase devient alors : « Les filles et les garçons sont prêts à sortir. »
La langue française possède un grand nombre de pronoms de genre neutre. L’utilisation d’un pronom neutre permet de ne pas avoir un genre visible et englobe toutes les personnes. Liste de pronoms neutres facilement utilisables pour des rédactions inclusives :
En 2022, le dictionnaire a introduit un nouveau pronom qui est la contraction de « il » et « elle » : le fameux « iel ». Ce pronom est genré et égalitaire. C’est le cas aussi de « celleux », contraction de celles et ceux.
En écriture dite inclusive, l’utilisation du point médian est la plus controversée. En effet, il alourdit la lecture et complexifie la rédaction. Son but est de permettre de voir toutes les déclinaisons du mot : masculin, féminin et pluriel, si nécessaire.
De plus, réaliser la technique du point médian sur un clavier n’est pas des plus simples. Sous Windows, il faut maintenir la touche ALT puis taper les touches 0183 et relâcher ou créer un raccourci clavier. Sous Mac, il faut appuyer sur les touches option, majuscule et F en même temps.
Le point médian se voit alors souvent remplacé à l’écrit par le point classique « . » qui peut porter à confusion avec le point final. Il est également remplacé par les parenthèses, le slash, le tiret ou encore, comme les Allemands, par la lettre en majuscule (prêtEs).
Quelques exemples d’expressions et de mots en version Langage inclusif :
Que l’on soit pour ou contre, la langue française évolue et il est nécessaire pour notre culture générale de la comprendre. Après, comme nous le constatons dans certains de ces exemples, la lecture et la rédaction peuvent devenir complexes. Certains accords grammaticaux peuvent être perturbants à nos oreilles et à nos yeux non encore habitués à ce style.
L’écriture inclusive n’a pas fini de faire parler d’elle.